Mammaire amer

Fleur de lait, de Miguel Vila (Presque Lune) — Dans un style encore plus affirmé, Miguel Vila nous livre, après Padovaland, une œuvre qui raconte notre époque, et pas sous son meilleur jour. Dans son approche à la fois implacable et très originale, il s’impose comme l’un des auteurs les plus intéressants de ces dernières années. Et en sélection officielle au dernier FIBD !

Le douloureux espoir d’un retour au pays

Les Tournesols d’Ukraine, de Pietro B. Zemelo (Steinkis) — La guerre, même quand on la fuit, continue à vous poursuivre. Ce que raconte l’auteur, c’est comment l’exil n’enraye aucunement le traumatisme psychologique. Un récit d’une actualité brûlante entre l’Ukraine et l’Italie.

Quand la vita n’est pas si dolce…

Maltempo, d’Alfred (Delcourt) — Dernier opus de la trilogie italienne d’Alfred, Maltempo est un récit baigné d’une douce lumière méditerranéenne, avec un soleil légèrement voilé. Une histoire en trompe l’œil, mais emplie de fraicheur et de générosité. Bravissimo !

Vivre et mourir à Venise

Le Passeur de lagunes, de Christophe Dabitch & Piero Macola (Futuropolis) — À Venise, le décor pour touristes a aussi son envers, beaucoup moins reluisant. Celui-ci sert de cadre à ce polar dystopique, à la fois sombre et rempli d’humanité, à des années-lumière de la carte postale.

S’adapter pour adopter

Le Bourdonnement d’un moustique, d’Andrea Ferraris (Delcourt) — Adopter un enfant à l’autre bout du monde n’est jamais une affaire simple. En se basant sur sa propre expérience, l’auteur nous livre un récit délicat et lumineux, empreint d’une poésie chatoyante.

Trans(e) de carnaval

Peau d’homme, de Hubert & Zanzim (Glénat) — Fraîchement couronné de quatre prix cette semaine, « Peau d’homme », conte médiéval au propos extrêmement moderne sur la théorie du genre, restera comme le plus bel héritage du regretté Hubert, en collaboration avec Zanzim, qui sublime le récit par son dessin candide et enchanteur.