Mon oncle est un Martien

Tati et le film sans fin, d’Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot (Glénat) — Totalement à part dans le cinéma, Jacques Tati était un visionnaire qui savait raconter par l’image et avec humour comment le monde moderne nous éloignait de notre humanité. Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot nous livrent ici un hommage rafraichissant à ce héros du 7e art.

Histoires d’(h)O(mmes)

Pénis de table, de Cookie Kalkair (Steinkis) — Sept types enfermés dans une pièce et qui nous parlent de leur vie sexuelle. Ça ressemble à de la téléréalité trash, et pourtant c’est un peu plus que ça.

Le marchand de sable qui donnait des cauchemars

Environnement toxique, de Kate Beaton (Casterman) — Si la violence faite aux femmes est une réalité qu’il faut dénoncer, celle-ci prend son fondement dans la façon dont l’homme perçoit la femme socialement, un état de fait où cette autre forme de violence, non physique, n’en est que plus pernicieuse. Avec ce témoignage sensible et personnel, Kate Beaton brise le silence.

La longue et douloureuse marche d’une femme vers la liberté

Hayat, d’Alep à Bruxelles, de Manal Halil, Anaële et Delphine Hermans — Un roman graphique centré sur une femme de la communauté Dom, victime d’ostracisme en Syrie, qui doit quitter son pays en guerre. Une double peine évoquée dans ce récit pudique, sans prétention et instructif, avec au bout, peut-être, la liberté et l’émancipation.

Une lueur précieuse dans les sombres couloirs de l’Oncle Sam

Perpendiculaire au soleil, de Valentine Cuny-Le Callet (Delcourt) — Retour sur ce pavé qui avait fait grosse impression à sa sortie à l’automne dernier. Sur un sujet difficile et délicat (le témoignage d’une relation bienveillante avec un condamné à mort), Valentine Cuny-Le Callet réussit à produire une œuvre sensible et nuancée.

Petite sève

L’Homme qui aimait les plantes, de Stéphane Piatzszek et Benoît Blary (Éditions Soleil) — Nous aussi on aime les plantes ! Et on aime aussi les voyages ! Malheureusement, ce documentaire-carnet de route censé nous faire voyager au pays des plantes qui guérissent n’a que le goût d’une tisane tiède.

Quand le Persique se rêve Amérique

Qatar, le Lustre et l’Orient, d’Emmanuel Picq et Victor Valentini (Delcourt) — Depuis le temps que le Qatar fait fantasmer, il serait judicieux de s’intéresser à ce petit pays du Golfe, finalement assez méconnu. En moins de cent pages, cet ouvrage donne un coup de zoom pour mieux comprendre comment l’émirat utilise son immense fortune et à quelles fins.

Les mirifiques madeleines de Ricardo Leite

À la recherche du Tintin perdu, de Ricardo Leite (Éditions Sépia) — Cette autobiographie en forme d’hommage à Hergé et à la bande dessinée franco-belge fait tout doucement son trou sur les étals des libraires, et c’est une bonne nouvelle. Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette œuvre : monumentale, passionnée, nostalgique, intime, émouvante, onirique, encyclopédique, renversante…

Ma prison va craquer !

Prison, de Fabrice Rinaudo, Anne Royant & Sylvain Dorange (La Boîte à Bulles) — Si l’enfer existe en France, c’est dans ses prisons qu’on le trouve. On sait gré aux auteurs de donner un coup de projecteur sur une réalité épouvantable au cœur de la « Patrie des Droits de l’Homme ».

Quand le grisbi grise le politique…

Très chers élus, de Erwann Terrier, Elodie Guéguen & Sylvain Tronchet (Delcourt/La Revue dessinée) — Avez-vous déjà ri et vomi en même temps ? Cette BD-docu vous donnera peut-être l’occasion d’en faire l’expérience, mais son but est avant tout de nous faire savoir comment les partis utilisent l’argent public (c’est pas glorieux, on s’en doute) et peut-être de diagnostiquer le mal pour mieux le traiter. Un ouvrage indispensable mis en images avec humour !