La ruée vers l’horreur

La Fange, de Pat Grant (Ici Même) — Signée d’un digne (et rare) représentant de la BD australienne, cette fable dystopique aussi réjouissante que grinçante dépeint une société hideuse livrée aux rapaces, pas si différente de la nôtre…

Être ou ne pas être… connecté

Connexions, tome 1 : Faux accords, de Pierre Jeanneau (Tanibis) — Très singulier dans la forme, ce roman graphique naturaliste au parti pris géométrique, d’une richesse inouïe, raconte le quotidien de jeunes urbains connectés ne connectant pas comme ils le voudraient…

L’Homme, ce géant au cœur malade…

Le Grand Voyage de Rameau, de Phicil (Soleil/Métamorphose) — Excellente surprise de cette fin d’année, ce conte victorien allie avec brio réflexion philosophique et merveilleux tout en réactivant notre âme d’enfant, ce joyau que bien souvent nous avons égaré en devenant adulte…

Un conte africain alliant tradition et modernité

Le Repas des hyènes, d’Aurélien Ducoudray & Mélanie Allag — Avec ce conte tout public, Ducoudray et Allag nous emmènent au cœur de l’Afrique noire, en revisitant un mythe ancestral à l’aune de son histoire récente marquée par la colonisation, entre douceur et violence…

Une affaire qui sent le pâté !

Dans mon village, on mangeait des chats, de Pelaez & Porcel (Bamboo/Grand Angle) — Ce thriller captivant servi par un texte très noir relate le parcours extraordinaire de Jacques, un gamin rebelle nourri par la violence et le mensonge. Un peu caricatural mais plutôt bien mené dans l’ensemble.

Trans(e) de carnaval

Peau d’homme, de Hubert & Zanzim (Glénat) — Fraîchement couronné de quatre prix cette semaine, « Peau d’homme », conte médiéval au propos extrêmement moderne sur la théorie du genre, restera comme le plus bel héritage du regretté Hubert, en collaboration avec Zanzim, qui sublime le récit par son dessin candide et enchanteur.