
Emile, artiste-peintre de son état, se trouve très affecté par la mort son ami amateur d’art et alter ego. Mais le souvenir de cet ami viendra inopinément frapper à sa porte, l’entraînant dans un jeu de piste étrange et vertigineux…
Comment qualifier cette singulière BD ? Sur la forme, une nouvelle composée de trois chapitres pour des planches à deux cases qui laissent au lecteur le loisir de les contempler. Le noir et blanc colle parfaitement au mystère entourant cette histoire, L’ambiance rappelle beaucoup l’univers énigmatique de Peeters et Schuiten, avec des décors grandioses, presque menaçants, renforçant la solitude des protagonistes, tels des souris dans un labyrinthe. Le graphisme est impeccable et au cordeau, le scénario original et prenant, avec quasiment pas de dialogues et peu de texte. Il s’agit d’un objet poétique qui ne peut s’apprécier que dans le calme et le silence, une parenthèse enchantée face à la fuite du temps…
On regretterait presque la brièveté de cette histoire (43 pages), un petit conte évanescent et étrange, tel un rêve…. Il s’agit également d’un bel hommage à l’Art sous toutes ses formes et à l’Amitié avec un grand A. En somme, un petit chef d’œuvre hélas trop vite lu… (août 2011)
Le Dessin
Scénario & dessin : Marc-Antoine Mathieu
Editeur : Delcourt
48 pages – 14,50 €
Parution : 16 novembre 2001