À la racine du mal

Le Dieu-Fauve, de Fabien Vehlmann et Roger (Dargaud) — Les auteurs nous proposent ici un récit puissant et spectaculaire, véritable cri de révolte contre toutes les oppressions, lorsque la souffrance alimente la colère dans un cycle infernal de violence. Un thème indissociable de l’histoire de l’humanité…

Amer sanctuaire en enfer

The Nice House on the lake, tome 2, de James Tynion IV & Álvaro Martínez Bueno (Urban Comics) — Ne serions-nous que les jouets d’entités extra-terrestres ? C’est en substance ce que questionne le second volet de ce diptyque magnétique. Un récit qui, malgré ses imperfections, nous donne envie de connaître le fin mot de l’histoire. Pour cela, il faudra attendre le prochain cycle…

Les dieux sont tombés sur l’arête

Le Fils de Pan, de Fabrizio Dori (Sarbacane) — Après son fabuleux Dieu vagabond, on peut dire qu’il était attendu au tournant, Fabrizio Dori. Cette fausse suite confirme que le virage a été franchi, sans toutefois être totalement contrôlé. Si l’on reste ébloui par le dessin, toujours splendide, on ressort un peu moins convaincu par la narration.

Vivre la fin du monde dans une cage dorée

The Nice House on the lake, tome 1, de James Tynion IV & Álvaro Martínez Bueno (Urban Comics) — Si vous pensez que survivre à l’apocalypse est une chance, quand bien même au paradis, ce thriller fantastique littéralement stupéfiant devrait très vite vous persuader du contraire. Chronique de la première partie d’un diptyque à succès.

Voyage au bout des regrets

Le Dernier Quai, de Nicolas Delestret (Grand Angle) — Méfiez-vous des terminus ! Certains pourraient s’avérer les antichambres de la mort, voire de l’enfer. Un conseil : pensez à y (dé)poser vos valises. Démonstration avec cette fable sombre et féérique de Nicolas Delestret.

Le trépas est un trip

La Petite Lumière, de Grégory Panaccione (Delcourt) — Cette délicate quête métaphysique, d’une touchante tendresse, nous ramène avec douceur vers notre propre destinée. Nous mourons seuls, mais notre part d’enfance peut faire la différence et nous apporter la plus belle des consolations.

Maléfique providence

Lovecraft, de Hans Rodionoff, Keith Giffen & Enrique Breccia (iLatina) — Lovecraft n’était pas connu pour être un gai luron, et on le comprend avec cette biographie où la réalité affronte la folie sur un champ de bataille fantasmagorique, où un art pictural surchargé de démons communique à plein avec le neuvième art. Un hommage cauchemardesque au maître de l’horreur.

Exquises abominations

Histoires courtes, de Junji Itō (Delcourt) — Pour les fans de macabre urbain et de sombres cauchemars, ce recueil de nouvelles du Japonais Junji Itō donne un parfait aperçu de son œuvre prolifique. Bienvenue au pays de l’antizen ricanant !

Magie bubble-gum et fantasy pop

Fées des sixties : Les Disparitions d’Imbolc, de Jul Maroh & Giulio Macaione (Les Humanoïdes associés) — Avec ce gracieux récit de fantasy, les auteur.e.s nous invitent à une escapade dans le Londres des années 60, où les fées s’immiscent dans le mouvement hippie pour mieux réenchanter le monde. Non sans semer un certain trouble…

Le minotaure sans torts

Astérios le minotaure, de Serge Le Tendre et Frédéric Peynet (Dargaud) — L’homme à tête de taureau a souvent été vu comme une des créatures les plus effrayantes du bestiaire mythologique grec. Serge Le Tendre et Frédéric Peynet lui redonnent « visage humain » dans un récit qui, sans être inoubliable, reste plaisant.