10 BDs pour l’été 2023

Tati et le film sans fin © 2023 Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot (Glénat)

Qui dit vacances dit repos mais aussi évasion. Coincer sa bulle, au bord de la piscine, face à la mer ou même chez soi, peu importe, si ces moments sont agrémentés par des lectures lumineuses, colorées, où le voyage a la part belle. Voici en ce début d’été une petite sélection BD de 10 titres.

 

Majnoun et Leïli, de Yann Damezin (La Boîte à bulles)

Pourquoi les plus belles histoires d’amour sont-elles toujours les plus tragiques ? Le célèbre conte oriental de Majnoun et Leïla est ici transcendé graphiquement avec brio par Yann Damezin, mais également reformulé avec une audace narrative pour le moins inattendue.

Mégafauna, t.2 : Le Livre des délices et des infortunes, de Nicolas Puzenat (Sarbacane)

La première partie de Mégafauna n’était donc que le lancement de la fusée. Avec ce Livre des délices et des infortunes, on assiste à la mise sur orbite d’une fabuleuse épopée uchronique qui vient orner avec maestria notre voûte étoilée.

La Petite Lumière, de Grégory Panaccione (Delcourt)

Cette délicate quête métaphysique, d’une touchante tendresse, nous ramène avec douceur vers notre propre destinée. Nous mourons seuls, mais notre part d’enfance peut faire la différence et nous apporter la plus belle des consolations.

Tati et le film sans fin, d’Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot (Glénat)

Totalement à part dans le cinéma, Jacques Tati était un visionnaire qui savait raconter par l’image et avec humour comment le monde moderne nous éloignait de notre humanité. Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot nous livrent ici un hommage rafraichissant à ce héros du 7e art.

Le Dernier Quai, de Nicolas Delestret (Grand Angle)

Méfiez-vous des terminus ! Certains pourraient s’avérer les antichambres de la mort, voire de l’enfer. Un conseil : pensez à y (dé)poser vos valises. Démonstration avec cette fable sombre et féérique de Nicolas Delestret.

Crénom, Baudelaire ! tome 1 : Jeanne, de Dominique et Tino Gelli (Futuropolis)

Pas de doute, Charles Baudelaire est toujours vivant ! Deux ans après Mademoiselle Baudelaire, cette biographie somptueuse adaptée du regretté Jean Teulé nous immerge dans l’univers de ce personnage hors normes, toujours aussi fascinant.

Un putain de salopard, de Régis Loisel & Olivier Pont (Rue de Sèvres)

Quand comme Max, on part dans la jungle à la recherche du père qui vous a abandonné, il vaut mieux être motivé, et surtout sur ses gardes… sous peine de servir d’amuse-gueule aux caïmans… (3 tomes parus)

Merel, de Clara Lodewick (Dupuis)

Avec ce premier roman graphique, Clara Lodewick tente de montrer comment naît la rumeur, et de la rumeur l’esprit de meute. Un sujet qui traite avec altruisme et intelligence de l’engrenage, toujours évitable, de la violence.

Breakwater, de Katriona Chapman (Futuropolis)

La rencontre émouvante de deux êtres solitaires à l’âme meurtrie, employés dans un vieux cinéma de Brighton. Un roman graphique humble et sensible, par une nouvelle venue dans la bande dessinée.

Le Discours de la panthère, de Jérémie Moreau (Editions 2024)

Et si l’on écoutait un peu ce que les animaux ont à nous dire ? A travers ces six historiettes mettant en scène les autres créatures à poil, à plumes ou à écailles qui habitent notre Terre et à qui nous accordons souvent trop peu d’attention, Jérémie Moreau a tenté de se faire leur porte-parole. Six fables animalières rafraichissantes qui parlent de liberté, d’humilité, de respect et de transmission.

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