Grosse castagne dans la montagne

Longue Vie/Le Fils du roi, de Stanislas Moussé (Le Tripode) — Dans cette BD muette et singulière, l’œil aime à se perdre dans des paysages alpins bucoliques où se joue une guerre permanente, plus cocasse qu’effrayante. Un drôle de récit héroïco-fantaisiste avec son lot de monstres…

C’était quand même plus peinard à Koh-Lanta…

Un putain de salopard, tome 2 : O Maneto, de Régis Loisel & Olivier Pont (Rue de Sèvres) — Quand comme Max, on part dans la jungle à la recherche du père qui vous a abandonné, il vaut mieux être motivé, et surtout sur ses gardes… sous peine de servir d’amuse-gueule aux caïmans…

Ceci n’est pas un OVNI

Mauretania – Une traversée, de Chris Reynolds (Tanibis) — Avec Chris Reynolds, auteur « le plus sous-estimé des vingt dernières années » selon certains, est née la BD de SF surréaliste. On pourra trouver cela au choix hermétique, perturbant, ou envoûtant. Ou les trois en même temps.

L’heure des couleurs à l’école

Blanc autour, de Wilfrid Lupano et Stéphane Fert (Dargaud) — Prudence Crandall fut celle qui osa défier la discrimination raciale en créant la première école pour jeunes filles noires dans les USA du XIXe siècle. Un récit historique, tragique et magnifique, signé de Lupano et Fert.

Le livre, éternelle menace pour le tyran

Les Ogres-Dieux t.4 : Première-née, de Hubert & Bertrand Gatignol (Soleil/Métamorphose) — Avec cet ultime opus, Bertrand Gatignol et feu Hubert Boulard concluent en beauté leur prodigieuse saga de dark-fantasy, tout en décochant une flèche cinglante au modèle patriarcal autoritaire.

Voyage en « Papieristan »

Chroniques de jeunesse, de Guy Delisle (Delcourt) — Après avoir écumé le monde, Guy Delisle effectue une sorte de retour à la case départ dans son Québec natal, évoquant le job d’été qu’il occupait dans une usine à papier durant ses années étudiantes. Dans cette séquence nostalgie, moins de dépaysement mais beaucoup de tendresse…

Miroir noir de notre présent au futur antérieur

1984, de Jean-Christophe Derrien & Rémi Torregrossa (Soleil) — Le roman culte de George Orwell vient de faire l’objet de plusieurs adaptations BD quasi-simultanées. Une preuve de la modernité de cette dystopie pourtant très sombre. Et même quand l’éditeur s’appelle Soleil, sa version n’en est pas pour autant plus lumineuse…