Libres d’obéir, de Johann Chapoutot et Philippe Girard (Casterman) — Une chose est sûre, après cette lecture, vous ne verrez plus votre boite tout à fait du même œil. Le management moderne a-t-il été influencé par les nazis ? Chacun se fera son opinion, mais il est troublant de penser que pour eux, l’employé n’était qu’un matériau, une simple ressource… humaine…
Étiquette : Nazisme
Un Fauve contre les loups
Deux filles nues, de Luz (Albin Michel) — Et dire que je n’avais pas encore parlé du dernier Fauve d’or d’Angoulême ! C’est désormais chose faite, et j’en conclus que ce prix est amplement mérité… surtout par les temps qui courent, où les attaques des démagogues sont souvent dirigées contre les arts et la culture…
« Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent »…
Missak, Mélinée & le groupe Manouchian – Les Fusillés de l’Affiche rouge, de JD Morvan et T. Tcherkézian (Dupuis) — Un hommage à des héros récemment entrés au Panthéon, qui vient nous rappeler à point nommé une certaine idée de la France, et une très belle idée. L’approche est certes respectueuse, mais souffre peut-être d’un traitement un peu scolaire.
Mécanique du chaos
Dum Dum, de Lukasz Wojciechowski (Editions ça et là) — En sélection officielle au dernier FIBD, Dum Dum aurait peut-être pu décrocher le prix de l’audace s’il existait encore… Retour sur un ouvrage tout à fait étonnant, qui, tout en traitant d’une sombre période de l’Histoire, parvient à relier graduation millimétrique et poésie de façon poignante.
The story of a fair lady
Audrey Hepburn, un ange aux yeux de faon, de Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente (Glénat) — Un récit qui fait voir la célèbre actrice sous un jour plus intime. Celle qui, après avoir souffert de la faim dans son enfance, se plaça au panthéon du septième art et œuvra le reste de sa vie pour secourir les enfants victimes de la famine. Un hommage hélas quelque peu grevé par les bons sentiments.
Flower Power is really supérieur !
Le Poids des héros, de David Sala (Casterman) — David Sala, en se mettant dans la peau de l’enfant qu’il était dans les années 70, confronte ses propres souvenirs à ceux de ses aïeux héroïques. L’année à peine commencée, un chef d’œuvre est né !
Étoile mystérieuse
Soleil mécanique, de Lukasz Wojciechowski (Editions ça et là) — Cette BD expérimentale et étonnante a été conçue avec AutoCAD ! Au-delà de l’exercice de style, c’est l’histoire fascinante d’un architecte pulvérisé en plein vol par les nazis, alors qu’il s’apprêtait à toucher le « soleil »…
De la sororité dans la guerre des hommes
Seules à Berlin, de Nicolas Juncker (Casterman) — Retour sur une œuvre marquante de 2020 relatant le parcours de deux femmes de camps opposés mais que leur lutte individuelle pour exister dans un monde d’hommes va rapprocher, doublé d’un constat sur l’absurdité de la guerre.
Nuit noire sur Haarlem
L’Attentat, de Harry Mulisch & Milan Hulsing (La Boîte à Bulles) — En adaptant en BD le chef-d’œuvre d’Harry Mulisch, Milan Hulsing nous fait revivre cette période sombre que fut l’occupation nazie aux Pays-Bas. Dommage que la narration soit un peu en décalage avec un graphisme éblouissant.
Un récit rare mais un peu fastidieux
Le Rapport W – Infiltré à Auschwitz, de Gaétan Nocq (Editions Daniel Maghen) — Cette bande dessinée raconte un aspect méconnu de la seconde guerre mondiale : l’espionnage dans les camps de concentration. Witold Pilecki, officier de l’Armée secrète polonaise, décide d’infiltrer le camp d’Auschwitz en septembre 1940, sous l’identité de Tomasz Serafinski. Son objectif : monter un réseau de résistance afin d’organiser le soulèvement du camp, sans se douter de l’enfer qui l’attendait.
