Silent Jenny, de Mathieu Bablet (Rue de Sèvres/Label 619) — Avec ce nouvel album remarquable, Mathieu Bablet creuse un peu plus son sillon et s’impose définitivement comme un des chefs de file de la BD contemporaine. Rarement un récit de SF aura parlé aussi bien de notre époque, cernée par de multiples menaces.
Étiquette : Ecologie
On s’est planté sur la Lune…
Avaler la Lune, tome 2 : la forêt, de Grégory Jarry, Lucie Castel et Robin Cousin (Casterman) — Après un tome d’ouverture en apesanteur dans la banlieue terrestre, les auteurs nous font découvrir une Lune sous un angle aussi merveilleux qu’inattendu ! Si le scénario louvoie entre l’aventure et le psychologique, on reste tout de même charmé par cet univers tout à fait original.
Un astre pour nos désastres
Avaler la lune, tome 1 : l’ascenseur, de Grégory Jarry, Lucie Castel et Robin Cousin (Casterman) — Hors des codes classiques, cette bande dessinée d’anticipation, à la fois originale et sans effets de manche spectaculaires, vise avant tout à alimenter notre réflexion concernant le sort de notre planète, désormais entre les mains d’une poignée d’oligarques cupides et peu scrupuleux.
Le Paris de la décroissance
Et soudain le futur, de Mathieu Burniat & Dominique Mermoux (Rue de Sèvres) — De canicule en canicule, la planète commence à sérieusement tirer la langue à force d’absorber nos pollutions en augmentation exponentielle. Ainsi, ce docu-fiction original montre comment la décroissance pourrait RÉ-ENCHANTER notre monde.
Une autre écologie est possible
Le Meilleur des deux mondes, d’Alice Desbiolles et Anne Defréville (Futuropolis) — Grave et léger à la fois, cet ouvrage jeunesse (mais pas que) se propose de transformer l’éco-anxiété en force d’action collective pour un monde durable, loin des clichés de babacools ou d’« écoterroristes » utilisés par certains politiques opportunistes.
Zone critique, une arme de survie dans le « monde d’après »
Zone critique, de Philippe Squarzoni et Bruno Latour (Delcourt/La Découverte) — A l’heure de la « post-vérité », dans une époque tourmentée qu’on finit par ne plus comprendre, Zone critique apparaît comme un ouvrage passionnant et essentiel, exigeant certes mais bénéficiant d’une belle respiration poétique. Un recadrage salutaire pour se donner du cœur au ventre.
Ces champis « trop » mortels…
La Part des lâches, de Marguerite Boutrolle (Virages graphiques) — A travers cette jeune fille qu’est Aby, Marguerite Boutrolle nous livre un portrait subtil et réaliste de la génération des 20-30 ans dans sa quête de retour à la terre, « en mode beatnik 2.0. » !
Touche pas à mon atoll !
La Brute et le Divin, de Léonard Chemineau (Rue de Sèvres) — Au-delà du thriller d’aventure, cette bande dessinée (labellisée éco-responsable !) nous sensibilise aux beautés de l’océan, mais livre un constat amer : même quand l’Homme prétend pratiquer la transition énergétique, il ne peut s’empêcher de nuire aux écosystèmes.
Les balbutiements de l’écologie au XIXe siècle
Au cœur des solitudes, de Lomig (Sarbacane) — Écolo avant l’heure, John Muir, né dans la première moitié du XIXe siècle, se retournerait probablement dans sa tombe s’il pouvait voir l’état de notre planète aujourd’hui. Cette biographie par Lomig constitue un superbe hommage empreint d’une grande sincérité.
Guéguerres et pets (de vaches)
War and Peas : Salut la Terre, d’Elisabeth Pich & Jonathan Kunz (Les Requins Marteaux) — Gaïa notre déesse-mère n’est pas au mieux de sa forme mais elle se soigne. Comment ? En se faisant tirer le portrait dans ces strips à l’humour noir réjouissant concoctés par le duo War and Peas (1 M de followers sur Instagram !).
