De l’eau, de l’oxygène dans l’anxiogène

L’Âge d’eau, seconde partie, de Benjamin Flao (Futuropolis) — Cette seconde et dernière partie vient nous rassurer : avec ce voyage hypnotique dans le monde d’après, Flao sera parvenu à nous réconforter en transformant une catastrophe écologique en nouveau départ vers des horizons plus lumineux. Et en ces temps anxiogènes, cela n’est pas rien.

Gare aux gourous gargarisants !

Tepe, la colline, de Firat Yaşa (Editions ça et là) — Avec ce conte magnifique dans sa forme, l’auteur turc Firat Yaşa dénonce avec virulence l’emprise des religions prônant dans un esprit conquérant leurs vérités de pacotille, au détriment des cycles naturels. Percutant, magique et envoûtant.

Ma vie de pêcheur empêché

Moi, Edin Björnsson, pêcheur suédois…, d’Édith (Éditions Oxymore) — Édith Grattery, autrice-dessinatrice renommée, pense avoir eu une vie antérieure, et elle ne fut pas des plus faciles… Sans nous demander d’y croire, elle en a tiré un conte à la fois rugueux et délicat où chacun pourra décider ou pas d’en voir la magie…

Un chef d’œuvre graphique éblouissant au charme oriental

Majnoun et Leïli – Chants d’outre-tombe, de Yann Damezin (La Boîte à bulles) — Pourquoi les plus belles histoires d’amour sont-elles toujours les plus tragiques ? Le célèbre conte oriental de Majnoun et Leïla est ici transcendé graphiquement avec brio par Yann Damezin, mais également reformulé avec une audace narrative pour le moins inattendue.

Dans la peau de l’ours

Les Pizzlys, de Jérémie Moreau (Delcourt) — Jérémie Moreau frappe très très fort avec ses Pizzlys ! Au sommet de son art, l’auteur nous offre un sublime voyage vers le Grand Nord américain, où de jeunes parisiens apprennent à se déconnecter de leurs machines pour mieux se reconnecter à l’univers.

Sous la crue, les pavés

L’Âge d’eau, première partie, de Benjamin Flao (Futuropolis) — Benjamin Flao est de retour, et c’est une bonne nouvelle. Ce diptyque, dont nous n’avons pour l’instant que la première partie, pourrait bien égaler, voire surpasser son superbe Kililana Song. L’Âge d’eau, un formidable récit post-apocalyptique aux accents chamaniques.

Le feu des confins ne meurt jamais

Nous, les Selk’Nams, de Carlos Reyes et Rodrigo Elgueta (iLatina) — Le Chili, l’autre pays de la BD. Eh oui, il n’y a pas que l’Europe, le Japon ou les States ! On est prêts à croire sur parole le petit éditeur iLatina, qui nous propose un ouvrage absolument fascinant dévoilant les mystères d’un peuple aborigène de la Terre de feu.

Un conte africain alliant tradition et modernité

Le Repas des hyènes, d’Aurélien Ducoudray & Mélanie Allag — Avec ce conte tout public, Ducoudray et Allag nous emmènent au cœur de l’Afrique noire, en revisitant un mythe ancestral à l’aune de son histoire récente marquée par la colonisation, entre douceur et violence…

Les étonnants confins du confinement

Enferme-moi si tu peux, d’Anne-Caroline Pandolfo & Terkel Risbjerg (Casterman) — Cet album passionnant rend un digne et sublime hommage aux oubliés de l’art officiel, ces artistes souvent considérés comme des « aliénés » dont la folie dérange parce qu’elle est inclassable…