La Contrebande Society de Forest Hills, de Nicole Goux & Dave Baker (Sarbacane) — Cet album raconte le quotidien de quatre adolescentes en quête de sensations fortes dans une bourgade étasunienne pendant les années 2000. S’il comporte du rythme et de la fantaisie à foison, ce roman graphique à haut potentiel ne tient pas vraiment toutes ses promesses.
Catégorie : Société/Chroniques sociales
Le ciel scintillant des hauts potentiels
Comme un oiseau dans un bocal, de Lou Lubie (Delcourt) — Après avoir démystifié les contes de fées (Et à la fin, ils meurent), Lou Lubie s’attaque au thème des HPI, en usant de la métaphore pour nous faire comprendre que s’il s’agit bien d’un don, celui-ci comporte aussi son revers de médaille dans notre monde de « normopensée ».
Musée amusant
Musée, de Christophe Chabouté (Glénat/Vents d’Ouest et Les Editions du Musée d’Orsay) — Pour son dernier album, Chabouté s’est immergé dans le Musée d’Orsay. Il y a déambulé dans ses recoins les plus obscurs, des sous-sols aux greniers, de nuit comme de jour, pour tenter d’en révéler les mystères (tout au moins une partie), et les consigner dans cette plaisante mosaïque fantastico-poétique.
Haro sur le héros !
Faut-il brûler Tintin ?, de Renaud Nattiez (Éditions Sépia/1000 Sabords) — Quoi que l’on pense d’une immolation publique de Tintin, le pourrait-on vraiment tant celui-ci semble inoxydable ? Et après tout, celui qui a échappé au bûcher des Incas dans « Le Temple du Soleil » en a vu d’autres… Sans mettre d’huile sur le feu, Renaud Nattiez est là pour recadrer le débat.
Dans les cages dorées de l’homme blanc
Le Baiser, de Frédéric Debomy et Andrea Bruno (Ici Même) — Malgré ce que pourrait laisser penser son titre, cette bande dessinée n’a rien d’une bluette. Elle tente surtout de démontrer que si le temps des colonies appartient au passé, le tourisme sexuel en est une bien triste prolongation…
La vie en bleu et rose, pas la névrose
La Cure, de Mário César (iLatina) – En cette période de fierté homosexuelle, ce récit édifiant sur les thérapies de conversion arrive à point nommé, rappelant que la Gay Pride n’est pas juste une célébration joyeuse, mais le fruit d’un combat de longue haleine, jamais totalement gagné…
N’être rien, c’est pas rien !
Deviens quelqu’un !, de Daniel Blancou (Editions Sarbacane) — Daniel Blancou, auteur de BD « de moins en moins en trop », nous raconte que le métier de bédéaste n’est pas une sinécure… et qu’en plus si le succès tarde à venir, votre démon intérieur sera toujours là pour vous torturer avec sa fourche chauffée à blanc…
Histoires d’(h)O(mmes)
Pénis de table, de Cookie Kalkair (Steinkis) — Sept types enfermés dans une pièce et qui nous parlent de leur vie sexuelle. Ça ressemble à de la téléréalité trash, et pourtant c’est un peu plus que ça.
Le marchand de sable qui donnait des cauchemars
Environnement toxique, de Kate Beaton (Casterman) — Si la violence faite aux femmes est une réalité qu’il faut dénoncer, celle-ci prend son fondement dans la façon dont l’homme perçoit la femme socialement, un état de fait où cette autre forme de violence, non physique, n’en est que plus pernicieuse. Avec ce témoignage sensible et personnel, Kate Beaton brise le silence.
Belges cancans
Merel, de Clara Lodewick (Dupuis) — Avec ce premier roman graphique, Clara Lodewick tente de montrer comment naît la rumeur, et de la rumeur l’esprit de meute. Un sujet qui traite avec altruisme et intelligence de l’engrenage, toujours évitable, de la violence.
