Detroit Roma, d’Elene Usdin & Boni (Sarbacane) — Quand le 9e art rend hommage au 7e art… Dans ce road-trip crépusculaire où les décors semblent factices et les personnages spectraux, Detroit est devenue une ville fantôme, et Rome apparaît comme un rêve surgi du passé. C’est triste comme le monde, mais par Jupiter qu’est-ce que c’est beau !
Catégorie : Inclassables
La farce contre les affres
Brunilda à la Plata, de Genís Rigol (Virages graphiques) — Brunilda à la Plata, c’est un rendez-vous amoureux qu’on ne peut pas manquer sous peine de rater sa vie, un genre de graal où réel et fiction s’entremêlent pour évoquer les affres de la création, dans une bande dessinée fascinante et un brin caustique, par un jeune auteur espagnol à l’univers très particulier.
Toons on the moon
Frank, de Jim Woodring (L’Association) — Lauréat du prix spécial du jury en 2012 à Angoulême, voilà qui est totalement justifié pour une série qui mérite d’être redécouverte ! Une pépite aux confins de l’absurdie, qui défie malicieusement notre esprit logique.
Au-dessous du volcan
Olot, de Dr. Alderete (Tanibis) — Quand par le silence, le fantastique s’immisce dans le réel… Entre documentaire et surréalisme, un bien étrange livre qui nous fait pénétrer dans une dimension mystique fascinante, au-delà des mots et de la compréhension humaine…
Tragi-comics
Goiter, de Josh Pettinger (Ici Même) — En sélection officielle au dernier FIBD, Goiter méritait bien un nouveau coup de projecteur. Derrière un graphisme vintage très stylé, ces histoires bizarres à l’humour noir vous aideront peut-être à rendre ce monde un peu plus supportable !
Du monde du silence aux cités obscures
Le Retour du capitaine Nemo, de Schuiten & Peeters (Casterman) — Hommage respectueux à Jules Verne, ce magnifique livre-objet vient clore en beauté la fantastique odyssée éditoriale que furent Les Cités obscures du duo Peeters-Schuiten.
La découverte sans disserte
Une rainette en automne (et plus encore…), de Linnea Sterte (Editions de la Cerise) — Si une rainette qui roule n’amasse pas mousse, elle peut en revanche faire de jolies bulles… On peut en voir le résultat dans ce charmant poème graphique aux accents d’Asie.
Le trépas est un trip
La Petite Lumière, de Grégory Panaccione (Delcourt) — Cette délicate quête métaphysique, d’une touchante tendresse, nous ramène avec douceur vers notre propre destinée. Nous mourons seuls, mais notre part d’enfance peut faire la différence et nous apporter la plus belle des consolations.
Dans le jardin des douleurs
Jheronimus Bosch, de Marcel Ruijters (Nouveau Monde Graphic) — Le jardin de Bosch était davantage peuplé de « diableries » que de délices. Les admirateurs du peintre hollandais seront très réceptifs vis-à-vis de cette étonnante biographie. Les autres sans doute un peu moins.
La prière trépidante d’un ours libertaire
Eden, de Sophie Guerrive (Éditions 2024) — Avec ce joli conte plein de fraîcheur, nous suivons les pérégrinations de Frère Tulipe, un moine ursidé aux prises avec ses questionnements métaphysiques. Lecture idéale pour adultes ayant égaré leur âme d’enfant.
