Contrition, de Carlos Portela & Keko (Denoël Graphic) — On connaissait déjà le rêve américain et son cauchemar. Ce que l’on connaît moins, ce sont ses limbes, des zones où les prédateurs sexuels sont confinés tels des morts-vivants, sans espoir de rédemption. C’est le thème central de ce sombre et fascinant thriller psychologique.
Mois : août 2023
Les fiancées du DVD pirate
La Contrebande Society de Forest Hills, de Nicole Goux & Dave Baker (Sarbacane) — Cet album raconte le quotidien de quatre adolescentes en quête de sensations fortes dans une bourgade étasunienne pendant les années 2000. S’il comporte du rythme et de la fantaisie à foison, ce roman graphique à haut potentiel ne tient pas vraiment toutes ses promesses.
Le ciel scintillant des hauts potentiels
Comme un oiseau dans un bocal, de Lou Lubie (Delcourt) — Après avoir démystifié les contes de fées (Et à la fin, ils meurent), Lou Lubie s’attaque au thème des HPI, en usant de la métaphore pour nous faire comprendre que s’il s’agit bien d’un don, celui-ci comporte aussi son revers de médaille dans notre monde de « normopensée ».
Musée amusant
Musée, de Christophe Chabouté (Glénat/Vents d’Ouest et Les Editions du Musée d’Orsay) — Pour son dernier album, Chabouté s’est immergé dans le Musée d’Orsay. Il y a déambulé dans ses recoins les plus obscurs, des sous-sols aux greniers, de nuit comme de jour, pour tenter d’en révéler les mystères (tout au moins une partie), et les consigner dans cette plaisante mosaïque fantastico-poétique.
Qui a peur du grand méchant remplacement ?
La Fabrique des Français, de Sébastien Vassant, Françoise Davisse et Carl Aderhold (Futuropolis) — N’en déplaise à Zemmour et ses adeptes, la France est désormais un melting pot, et ils devront bien faire avec ! Cet ouvrage vient à point nommé pour nous rappeler que la population française actuelle est le résultat de 150 ans d’immigration, pas de quoi se mettre… « martel en tête ».
La renaissance du papillon ?
Journal 4 : Les Riches Heures, de Fabrice Neaud (Delcourt) — Bonne nouvelle : Fabrice Neaud revient à la vie après une traversée du désert liée à sa relation douloureuse avec un ami. Il raconte ici son année 1996, se montrant plus disponible pour des amitiés purement professionnelles, n’ayant pour autant rien perdu de sa lucidité.
