Crénom, Baudelaire, tome 3 : Le Serpent qui danse, de Dominique et Tino Gelli (Futuropolis) — Suite et fin du portrait consacré au poète hors norme qu’était Baudelaire. Loin d’être une hagiographie, ce récit nous montre toutes les facettes du personnage, dont les aspects détestables contrastaient avec la poésie éthérée. Grandiose, tout simplement !
Étiquette : Poésie
Monades nomades en no man’s land
Silent Jenny, de Mathieu Bablet (Rue de Sèvres/Label 619) — Avec ce nouvel album remarquable, Mathieu Bablet creuse un peu plus son sillon et s’impose définitivement comme un des chefs de file de la BD contemporaine. Rarement un récit de SF aura parlé aussi bien de notre époque, cernée par de multiples menaces.
Le ver dans la fleur
Crénom, Baudelaire !, tome 2 : Les Fleurs du mal de Dominique et Tino Gelli (Futuropolis) — Dans un Paris en plein bouleversement, notre dandy poète étale au grand jour et avec jubilation sa vie dissolue qu’il s’apprête à relater en vers, persuadé d’être le pionnier d’un mouvement inédit. Un drôle de bouquet aux senteurs vénéneuses qui va choquer le bourgeois et marquer à jamais la littérature.
Manque de peau !
Grand Petit Homme, de Zanzim (Glénat) — Désormais privé de son complice Hubert, Zanzim décide de faire cavalier seul en racontant l’histoire d’un « homme-pouce » qui rétrécit. Et pour le coup, ce conte manque singulièrement… de corps. Entre grand et petit, ça donne du moyen…
De l’autre côté de la Terre plate
Antipodes, d’Eric Lambé & David B. (Casterman) — Dans son étrangeté poétique, cet album charmant recadre avec un flegme empreint d’ironie le récit officiel, désormais en désuétude, sur la conquête des Amériques, et déboulonne par la même occasion le mythe du bon sauvage. Et le lecteur d’être conquis…
Une nuit dans le château des maléfices
D’or et d’oreillers, de Mayalen Goust et Flore Vesco (Rue de Sèvres) — De plus en plus, la gent féminine s’impose dans le neuvième art, et Mayalen Goust en fournit la preuve de fort belle manière avec ce conte au graphisme sublime et envoûtant, littéralement stupéfiant.
Toons on the moon
Frank, de Jim Woodring (L’Association) — Lauréat du prix spécial du jury en 2012 à Angoulême, voilà qui est totalement justifié pour une série qui mérite d’être redécouverte ! Une pépite aux confins de l’absurdie, qui défie malicieusement notre esprit logique.
Le rien, ça n’est pas rien !
Deep It, de Marc-Antoine Mathieu (Delcourt) — L’intelligence artificielle survivra-t-elle à l’Homme lorsque celui-ci sera retourné à la poussière ? Si ce voyage poético-philosophique se déroule dans les abysses d’une Terre où toute vie a disparu, il atteint néanmoins des hauteurs stratosphériques par l’enchantement et la réflexion qu’il suscite.
Touche pas à ma sirène !
Copenhague, d’Anne-Caroline Pandolfo & Terkel Risbjerg (Dargaud) — On n’avait jamais vu Copenhague comme ça ! Une sirène assassinée et c’est tout le pays qui est en émoi. Exit alors le flegme danois, c’est un sirocco qui souffle sur la capitale danoise. Pandolfo & Risbjerg nous livrent ici une comédie romantique burlesque et rafraichissante.
La découverte sans disserte
Une rainette en automne (et plus encore…), de Linnea Sterte (Editions de la Cerise) — Si une rainette qui roule n’amasse pas mousse, elle peut en revanche faire de jolies bulles… On peut en voir le résultat dans ce charmant poème graphique aux accents d’Asie.
