La Mise à mort du tétras lyre, de David Combet (Glénat) — Telle une ode à la nature et à la vie, le graphisme de David Combet célèbre la couleur pour mieux exorciser un passé contrarié dans ses désirs artistiques. L’œuvre ambitieuse d’un jeune auteur qui laisse toutefois un goût d’inachevé…
Étiquette : LGBT
Le coming out sans moumoute
Les Oies cendrées, de Cyril Legrais et Alice V.D.M. (Futuropolis) — « On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux… ». Les mots de Jacques Brel évoquent assez bien cette FORMIDABLE comédie romantique que nous proposent Cyril Legrais et Alice VDM. Énorme coup de cœur !
Guten Morgen, Vietnam
Le nirvana est ici, de Mikael Ross (Seuil) — Ce pavé captivant nous emmène — c’est assez rare — dans l’Allemagne d’aujourd’hui, où se croisent des cultures et des personnages antagonistes, incroyablement attachants, pour un cocktail mêlant suspense, poésie, tendresse, humour… et amour. Gros coup de cœur !
« Vous aimez voir des mecs à poil ? »
G.I. Gay, de Muñoz et Alcante (Dupuis/Aire Libre) — Si certains rêvent de renvoyer les gays au placard sous prétexte que leur visibilité croissante s’apparenterait à de la « propagande wokiste », ils seraient bien inspirés de lire cette BD, qui montre judicieusement la façon odieuse et hypocrite dont l’armée américaine les traitait durant la seconde guerre mondiale.
Des vers et des papillons dans la Grosse Pomme
New York, New York, de Jillian Tamaki & Mariko Tamaki (Rue de Sèvres) — En juillet dernier, New York, New York a remporté le prix Eisner du roman graphique. Très logiquement, on a voulu voir de quoi il retournait. Force est de constater que cette tranche de vie(s) ordinaire brille par son authenticité et sa poésie.
Mon voisin, cet inconnu si proche…
Aparthotel Deluxe, d’Edo Brenes (La Boîte à bulles) — Au Costa Rica, un immeuble comme il en existe partout. Edo Brenes va opérer un zoom sociologique sur ses résidents, confrontés aux problématiques du quotidien, la mort, l’amour, la vie, la solitude… Un charmant roman graphique débordant d’humanité.
Avant la tempête…
Le Dernier Sergent, tome 1 : Les Guerres immobiles, de Fabrice Neaud (Delcourt) — Ce premier volet du nouveau cycle très attendu de Fabrice Neaud continue à concilier réflexion, sexe et poésie, tout en battant en brèche les idées reçues sur l’homosexualité, notamment celle de ceux qui « n’en ont pas l’air »… Puissant et incontournable !
La renaissance du papillon ?
Journal 4 : Les Riches Heures, de Fabrice Neaud (Delcourt) — Bonne nouvelle : Fabrice Neaud revient à la vie après une traversée du désert liée à sa relation douloureuse avec un ami. Il raconte ici son année 1996, se montrant plus disponible pour des amitiés purement professionnelles, n’ayant pour autant rien perdu de sa lucidité.
La vie en bleu et rose, pas la névrose
La Cure, de Mário César (iLatina) – En cette période de fierté homosexuelle, ce récit édifiant sur les thérapies de conversion arrive à point nommé, rappelant que la Gay Pride n’est pas juste une célébration joyeuse, mais le fruit d’un combat de longue haleine, jamais totalement gagné…
Magie bubble-gum et fantasy pop
Fées des sixties : Les Disparitions d’Imbolc, de Jul Maroh & Giulio Macaione (Les Humanoïdes associés) — Avec ce gracieux récit de fantasy, les auteur.e.s nous invitent à une escapade dans le Londres des années 60, où les fées s’immiscent dans le mouvement hippie pour mieux réenchanter le monde. Non sans semer un certain trouble…
