Du plomb dans les labels

Le Paradoxe de l’abondance, de Hugo Clément, Vincent Ravalec et Dominique Mermoux (Dargaud) — Alors que le gouvernement actuel semble plus préoccupé par sa survie que par le bien-être des citoyens, cet ouvrage salutaire remet sur le devant de la scène la question de notre alimentation liée aux pratiques agricoles. Ce qui tombe bien, parce que, plus que jamais, l’urgence demeure…

L’art au bout du fusil

La Mise à mort du tétras lyre, de David Combet (Glénat) — Telle une ode à la nature et à la vie, le graphisme de David Combet célèbre la couleur pour mieux exorciser un passé contrarié dans ses désirs artistiques. L’œuvre ambitieuse d’un jeune auteur qui laisse toutefois un goût d’inachevé…

Woke on the wild side

French Theory, Itinéraires d’une pensée rebelle, de François Cusset et Thomas Daquin (Delcourt) — Cet ouvrage passionnant retrace la genèse du mouvement qui, dès les années 60, a défié les dogmes d’une société en noir et blanc. Dans le contexte actuel, une « boîte à outil » salutaire pour contrer les attaques anti-« wokisme », épouvantail des conservateurs hostiles à toute évolution.

On s’est planté sur la Lune…

Avaler la Lune, tome 2 : la forêt, de Grégory Jarry, Lucie Castel et Robin Cousin (Casterman) — Après un tome d’ouverture en apesanteur dans la banlieue terrestre, les auteurs nous font découvrir une Lune sous un angle aussi merveilleux qu’inattendu ! Si le scénario louvoie entre l’aventure et le psychologique, on reste tout de même charmé par cet univers tout à fait original.

Multiplication des [pé]pains

L’homme qui pouvait accomplir des miracles, de José-Luis Munuera (Dargaud) — Qui n’a rêvé un jour de changer le plomb en or ? Ou, plus amusant : transformer un crétin bavard en serre-livres ou un supérieur tyrannique en cuvette de W.C. ? A défaut de vous donner la recette, cette fable drolatique vous en montrera surtout les risques…

De l’eau, de l’oxygène dans l’anxiogène

L’Âge d’eau, seconde partie, de Benjamin Flao (Futuropolis) — Cette seconde et dernière partie vient nous rassurer : avec ce voyage hypnotique dans le monde d’après, Flao sera parvenu à nous réconforter en transformant une catastrophe écologique en nouveau départ vers des horizons plus lumineux. Et en ces temps anxiogènes, cela n’est pas rien.

Mille et une nuits de cauchemar

Hazara Blues, de Yann Damezin et Reza Sahibdad (Sarbacane) — Réza, Afghan issu de la minorité hazara et passionné de cinéma, a traversé l’exil en Iran avant d’être accueilli en France. Son témoignage brut, retranscrit et illustré par Yann Damezin comme un conte moderne et poétique, dépeint une vie de combats pour simplement exister.

Serions-nous tous juste… bons « aryens » ?

Libres d’obéir, de Johann Chapoutot et Philippe Girard (Casterman) — Une chose est sûre, après cette lecture, vous ne verrez plus votre boite tout à fait du même œil. Le management moderne a-t-il été influencé par les nazis ? Chacun se fera son opinion, mais il est troublant de penser que pour eux, l’employé n’était qu’un matériau, une simple ressource… humaine…

« Sois sage, ô ma douleur… »

Les Sanctuaires, de Sébastien Pons (Delcourt) — Quand la douleur ne vous lâche pas et que la médecine échoue à vous soulager, que vous reste-t-il ? Si le corps lâche l’affaire, l’esprit pourrait-il lui venir en aide ? C’est ce que nous raconte Sébastien Pons à travers sa propre expérience, comme un véritable récit initiatique…

Pas de havre avec les cadavres !

La Ville, de Nicolas Presl (Atrabile) — Oserez-vous visiter La Ville de Nicolas Presl, tour de Babel apocalyptique soudainement envahie par les zombies ? Dans la droite ligne d’un George A. Romero mais à sa façon toute particulière, l’auteur montre que les monstres ne sont pas ceux que l’on croit…