Detroit Roma, d’Elene Usdin & Boni (Sarbacane) — Quand le 9e art rend hommage au 7e art… Dans ce road-trip crépusculaire où les décors semblent factices et les personnages spectraux, Detroit est devenue une ville fantôme, et Rome apparaît comme un rêve surgi du passé. C’est triste comme le monde, mais par Jupiter qu’est-ce que c’est beau !
Catégorie : Société/Chroniques sociales
L’art au bout du fusil
La Mise à mort du tétras lyre, de David Combet (Glénat) — Telle une ode à la nature et à la vie, le graphisme de David Combet célèbre la couleur pour mieux exorciser un passé contrarié dans ses désirs artistiques. L’œuvre ambitieuse d’un jeune auteur qui laisse toutefois un goût d’inachevé…
De l’eau, de l’oxygène dans l’anxiogène
L’Âge d’eau, seconde partie, de Benjamin Flao (Futuropolis) — Cette seconde et dernière partie vient nous rassurer : avec ce voyage hypnotique dans le monde d’après, Flao sera parvenu à nous réconforter en transformant une catastrophe écologique en nouveau départ vers des horizons plus lumineux. Et en ces temps anxiogènes, cela n’est pas rien.
Le coming out sans moumoute
Les Oies cendrées, de Cyril Legrais et Alice V.D.M. (Futuropolis) — « On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux… ». Les mots de Jacques Brel évoquent assez bien cette FORMIDABLE comédie romantique que nous proposent Cyril Legrais et Alice VDM. Énorme coup de cœur !
La rage de vivre plus forte que le handicap
Dans ses yeux, de Marc Cuadrado (Grand Angle) — Marc Cuadrado livre un récit intime sur la vie avec Tanie, sa compagne malvoyante. Un témoignage touchant, plein d’humour et de tendresse, sur la force d’un couple face au handicap, et une véritable leçon de vie.
Paternel, jamais professionnel…
Un père, de Jean-Louis Tripp (Casterman) — Un père, au-delà du parfait récit d’été, est l’hommage sensible d’un fils à son père, un fils désormais réconcilié, une œuvre exutoire sur la transmission et le pardon.
Le Paris de la décroissance
Et soudain le futur, de Mathieu Burniat & Dominique Mermoux (Rue de Sèvres) — De canicule en canicule, la planète commence à sérieusement tirer la langue à force d’absorber nos pollutions en augmentation exponentielle. Ainsi, ce docu-fiction original montre comment la décroissance pourrait RÉ-ENCHANTER notre monde.
Bitures et déchirures
Dix secondes, de Max de Radiguès (Casterman) — Dix secondes, c’est le portrait déroutant d’un ado presque ordinaire, « bien sous tous rapports », Max, qui se consume dans la picole et la weed de façon quasi suicidaire… un drôle de jeu où la candeur danse avec la mort…
Pas de banquet sur la banquise
Inlandsis Inlandsis, tome 1 : la glace, de Benjamin Adam (Dargaud) — En 2046, coup de chaud sur les pôles, coup de froid sur la France… Une réflexion sur la mémoire et sa perte, quand l’intime se lie au global. Un tome 1 un peu en deçà des attentes, de la part d’un auteur qu’on apprécie habituellement. A suivre.
L’aléatoire trajectoire des corps terrestres
Les Météores, de Deveney et Redolfi (Delcourt) — Dans notre monde parfois plus glacial qu’à la surface d’un météore, où se côtoient des milliers de solitudes éphémères, ce récit primé à Angoulême tente de nous réconcilier avec notre humanité. C’est infiniment triste, mais infiniment beau aussi.
