Vivre et mourir à Venise

Le Passeur de lagunes, de Christophe Dabitch & Piero Macola (Futuropolis) — À Venise, le décor pour touristes a aussi son envers, beaucoup moins reluisant. Celui-ci sert de cadre à ce polar dystopique, à la fois sombre et rempli d’humanité, à des années-lumière de la carte postale.

A very bad trip…

Altamont, de Charlie Adlard et Herik Hanna (Glénat) — Le festival d’Altamont fut miné par une violence que le « pouvoir des fleurs » n’aura pas réussi à égayer. Tout en reconstituant le déroulé des faits, ce one-shot s’avère aussi une plaisante immersion dans la Californie de la fin des Sixties, quand la jeunesse croyait encore en un monde de paix et d’amour (on ne rit pas).

Les dieux sont tombés sur l’arête

Le Fils de Pan, de Fabrizio Dori (Sarbacane) — Après son fabuleux Dieu vagabond, on peut dire qu’il était attendu au tournant, Fabrizio Dori. Cette fausse suite confirme que le virage a été franchi, sans toutefois être totalement contrôlé. Si l’on reste ébloui par le dessin, toujours splendide, on ressort un peu moins convaincu par la narration.

Le conte, entre terreur séculaire et douceur sucrée

Et à la fin, ils meurent – La Sale Vérité sur les contes de fées, de Lou Lubie (Delcourt) — Si Disney & Co aime le mignon et veut que tout soit mignon, quitte à mettre du rose sur nos peurs enfantines, Lou Lubie quant à elle vient rétablir la noire vérité à propos des contes, pour notre plus grande horreur ! Mais bon sang, qu’est-ce que c’est bon…

Carnet de voyage dans l’empire de « Palpoutine »

À quoi pensent les Russes, de Nicolas Wild (La Boîte à Bulles) — Loin du terrible fracas des bombes de Poutine qui s’abattent sur l’Ukraine, Nicolas Wild a entrepris de pénétrer le cœur de la bête pour ausculter l’état d’esprit des Russes. Un documentaire instructif, à la fois grave et rafraîchissant, pour mesurer le décalage entre un peuple et ses dirigeants.

Désastre sous les astres

Frontier, de Guillaume Singelin (Label 619/Rue de Sèvres) — Entre classicisme et innovation, Frontier porte bien son nom. Si on y découvre que l’Homme a exporté son pouvoir de nuisance dans l’Espace, ce space opera bien dans l’air du temps est aussi une aventure vibrante d’humanité et d’amitié.

Et 10 bougies pour la Revue dessinée !

La Revue dessinée, numéro anniversaire 2013-2023 — Depuis dix ans déjà, La Revue dessinée aborde l’info sous un angle original, en alliant journalisme d’investigation et neuvième art, avec un soin éditorial qui ne s’est jamais démenti. Happy birthday !